Soutien de l’Ukraine aux rebelles touaregs : les trois États du Sahel saisissent l’ONU

Par une lettre officielle, les régimes militaires du Niger, du Mali et du Burkina Faso, réunis dans l’Alliance des États du Sahel, proches de la Russie, dénoncent l’implication clandestine et croissante de l’Ukraine dans la sous-région. Ils en appellent au Conseil de sécurité.

Courrier international – Le communiqué commun date du 19 août et est adressé au Conseil de sécurité de l’ONU. Les trois pays sahéliens qui composent l’Alliance des États du Sahel, Mali, Niger et Burkina Faso, saisissent l’organisation mondiale pour condamner “fermement le soutien ouvert et assumé du gouvernement de la république d’Ukraine” à ce qu’ils nomment le “terrorisme international” au Sahel.

Très déterminés à faire entendre leur voix, les trois pays qui composent la nouvelle alliance ont décidé de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies, dont la présidence est assurée par la Sierra Leone”, commente ainsi Aujourd’hui au Faso, qui a publié un fac-similé du communiqué et titre en une sur cette saisine.

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Les trois chefs d’État des pays membres, de gauche à droite le Malien Assimi Goïta, le Nigérien Abdourahamane Tiani et le Burkinabè Ibrahim Traoré, campent alignés et dans leur tenue militaire – ils sont tous trois arrivés au pouvoir par un coup d’État. Une façon pour les trois putschistes d’illustrer et d’affirmer, en une seule photo, un autre alignement des pays de l’Alliance, politique comme diplomatique.

Aidés par les Russes de l’Africa Corps

Leur colère porte sur le soutien apporté par l’Ukraine à des séparatistes touaregs et des djihadistes lors d’un affrontement qui les avait opposés à l’armée malienne, elle-même soutenue par le groupe paramilitaire russe Africa Corps, anciennement Wagner. Dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 juillet, dans les secteurs d’In-Afarak et de Tinzaouatine (dans le nord de la région de Kidal), l’armée malienne et ses supplétifs russes de l’Africa Corps avaient alors subi une sévère défaite dans leur lutte contre les groupes armés du nord du Mali.

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Un revers qui avait été commenté notamment par Ivan Stoupak, analyste militaire et ancien du SBU (le Service de sécurité d’Ukraine). Il avait affirmé que des unités spéciales du renseignement militaire ukrainien “[avaient] déjà été vues dans cette région du continent, où elles ont participé à des actions visant à chasser les mercenaires de Wagner dans le désert”.

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Source : Courrier international – (France)

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