Le 360.ma – Vidéo – Nul besoin d’un odorat développé pour reconnaître l’odeur épicée d’un encens qui emplit l’atmosphère des habitations comme celle des lieux de culte et embaume le corps. Mais quel est donc le secret de fabrication de l’encens, souvent connu que des seuls initiés, du diékalan ou du gongo, ces philtres qui ont traversé les siècles ?
Depuis la nuit des temps, les différentes civilisations ont eu recours à des résines végétales pour en extraire des senteurs destinées aux lieux de culte, habitations, vêtements et même leur corps d’agréables odeurs dotées selon les croyances de pouvoirs surhumains.
Au Mali, cette pratique a traversé les siècles. Les fragrances aux différentes nuances sont présentes qu’il s’agisse de cérémonies de mariage, de baptême, rites religieux. L’encens est même utilisé pour accompagner les individus lors de leur ultime voyage.
Pour la coach conjugale, Rokia Diakité, l’encens est quelque chose de mythique et de mystique. Mythique parce que selon elle toutes les cultures utilisent l’encens sans pour autant connaître son origine. Mystique, parce que l’encens est utilisé dans tous les rituels religieux du monde, que ça soit dans les religions monothéistes ou polythéiste explique Rokia Diakité. Pour elle, c’est quelque chose qui est liée à la divinité.
Selon les fabricants d’encens au Mali, celui-ci est concocté à l’aide de feuilles, d’écorces et de résines végétales naturellement parfumées. Il y en a qui fabriquent l’encens en mélangeant ces plantes naturelles sans rien ajouter, d’autres en ajoutent différents types de parfums.
L’encens joue une grande place dans la tradition malienne dont les gardiennes, les femmes, l’utilisent pour leurs soins de beauté, mais pas uniquement. Elles l’utilisent pour parfumer maison, habits, corps…
Et à chaque usage, son encens particulier. Il y a des encens qu’on brûle, d’autre qu’on utilise comme bain de bouche pour éliminer la mauvaise haleine, il y a également l’encens intime. On utilise aussi l’encens pour chasser les mauvais esprits et dans les rituels de guérison.
Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Source : Le 360.ma (Maroc)
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