Des lueurs pourpres inondent la mezzanine j’entends ta voix orante qui appelle le jour à renaître
pour purifier ce pays souillé par le sang
Je n’ai vu rien d’aussi paisible
que tes silences
que ton visage de lune
et la parole essentielle
qui sourd de tes plis vocaux
en cette heure si clame
où la nuit recule devant ton sourire éclatant
dents liliales dressées
telles les pierres lumineuses
d’un hiératique rempart
contre le crépuscule
Bouillonnée sans cesse par cette soif
de réduire en poussières
ce paroi opaque qui nous sépare
de l’astre revigorant de la fraternité
je te sais brûlée de toutes les ceintes révoltes
Vêtue de printemps
La plaine ton cœur déborde de vie
de lumière et une quantité indéfinie
d’amour pour les déshérités
J’ai foi en l’aptitude de tes mains
à pouvoir casser la coquille de cet astre qui viendra faire battre les artères lasses
de cette ce pays mille fois offusqué
et remonter à nouveau le sang de la vie dans nos veines…
En attendant l’aube salutaire
Fais valser nos cœurs aux douces vibrations de l’ârdîn du bonheur
Nouakchott, le 17 août 2024
Salihina Moussa
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