Quand beaucoup d’entre nous entendent le nom « Ibrahima Sarr », ils y associent l’image de l’homme politique marquant de l’histoire politique de la Mauritanie.
Je ne déroge pas à cette règle mais ce qui précède dans mon esprit à une telle image, c’est celle de l’homme de culture dont l’œuvre a grandement participé à mon éveil culturel et à celui de beaucoup de générations.
Il y a deux jours, le 14 Août 2024, je devais faire mon premier tête-à-tête avec ce monsieur d’une dimension incommensurable.
Comment marcher à sa rencontre sans qu’à chaque pas ne remonte à la surface l’émoi que suscite en nous le monument qu’il représente ? Sans que ne résonnent dans notre esprit les couches de conscience que son œuvre y a plantées dès notre jeune âge ? Ibrahima Sarr fut en même temps un des pionniers de la littérature moderne et du journalisme en pulaar, impulsant, par son œuvre, des domaines essentiels du développement des langues nationales.
L’auteur du poème mythique « Yeeweende« , l’homme du tragique « Nay – Jeenay« , le conteur du terrible « Coodtiigu« ,… Le romancier de « Miijo am hootii daande maayo« ,… Sans lister son œuvre technique sur les langues et les médias.
Woppu mi yim ma ngol waawaa Umarul Qaysi, haa yimɓe e jinneeji fof ndaroo mbaɗan ma jaysi ! A wonii woroore ɓaleere aawtunde ndimaagu ! ! Fuuta yalti fuutre e fuunti; ñorii joli e laana mum ƴellitaare ! Ngaari ruŋii ina seeka diƴƴe pinal, ina sogga baanaaje kisal !
Seydi Saar !
Le 16 Août 2024
Dr Mouhamadou Sy
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