Plus de 40.000 morts à Gaza, discussions au Qatar en vue d’une trêve

Des discussions doivent se tenir jeudi au Qatar en vue d'une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, où plus de 40.000 Palestiniens ont été tués en 10 mois de guerre, selon le mouvement islamiste.

Courrier international  – Ce nouveau cycle de négociations indirectes se tient à l’appel des médiateurs –Qatar, Etats-Unis et Egypte– alors que les craintes d’une escalade militaire au Moyen-Orient s’amplifient.

Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui s’affrontent dans la petite langue de terre côtière depuis l’attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, est réclamé avec force par la communauté internationale.

Le président Joe Biden a estimé qu’un cessez-le-feu pourrait permettre d’éviter une attaque iranienne en riposte à l’assassinat, que Téhéran impute à Israël, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans la capitale iranienne le 31 juillet.

M. Biden a reconnu cependant que les négociations pour une trêve deviennent « difficiles », après des mois de blocage.

Mercredi, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, ont appelé toutes les parties à ne pas les « saper », un avertissement voilé à l’Iran, au Hamas et à Israël.

Il n’y a « plus de temps à perdre », a affirmé le même jour à Beyrouth l’émissaire américain Amos Hochstein, alors qu’un cessez-le-feu pourrait aussi mettre fin aux échanges de tirs meurtriers entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié du Hamas et de Téhéran.

Les nouvelles discussions en vue d’un cessez-le-feu se basent sur un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden. Une première phase prévoit une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, et de la libération d’otages – enlevés lors de l’attaque du Hamas – contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Elles se tiendront en présence du directeur de la CIA William Burns, selon une source américaine proche des négociations, ainsi que des chefs du Mossad, le service de renseignement israélien, et du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

« Alerte élevée »

 

AFP

Un enfant marche au milieu d’ordures, d’eaux usées et de gravats dans une rue de Jabaliya, le 14 août 2024, dans le nord de la bande de Gaza, où une guerre oppose Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas

« Nous n’irons pas à de nouveaux cycles de négociations », a dit pour sa part jeudi à l’AFP Bassem Naïm, un membre du bureau politique du Hamas, mouvement qui répète vouloir l’application du plan Biden, sans prendre part à de nouvelles discussions.

Après l’attaque du 7 octobre qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne.

Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée.

L’attaque du 7 octobre a entraîné l’évacuation de milliers de familles israéliennes vivant aux abords de Gaza. Sur les plus de 50.000 habitants évacués, 80% étaient rentrés chez eux entre mars et juillet, a indiqué jeudi le bureau chargé de ces familles.

L’offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 40.005 morts, d’après des données communiquées jeudi par le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.

Les tensions régionales ont redoublé après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, et celui, le 30 juillet, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

L’Iran a rejeté mardi un appel de plusieurs pays occidentaux à renoncer à attaquer Israël. Ses alliés au Liban, en Irak et au Yémen menacent aussi de riposter à l’assassinat de Haniyeh et Chokr.

Le président israélien Isaac Herzog a affirmé que son pays restait « en alerte élevée ».

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Doha (AFP)

 

 

 

Source : Courrier international – (France)

 

 

 

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