Cheikh Hassina est tombée après 20 ans comme PM (de 1996 à 2001 et de 2009-2024). L’armée a joué un rôle déterminant dans cette issue.
L’ancienne PM a été la victime d’un mouvement, d’abord étudiant, qui a ensuite largement débordé ce segment de la population.La cheffe du gouvernement partie, on aurait pu penser que l’armée prendrait « naturellement »le relais comme le laissait penser le projet d’un gouvernement par intérim à sa main.
Ce scénario à l’africaine de révolution confisquée semble avoir été écartée. Du moins jusqu’ici. Les « protestataires » ont tout de suite repris la main en imposant la figure de Mohamed Yunus, prix Nobel de la paix, contraint à l’exil par Cheikh Hassina.
Dommage qu’après le coup d’État contre IBK en août 2020 au Mali, les initiateurs du mouvement de juin n’aient pas su ou pu contenir les militaires de Goïta. L’anticipation du coup d’après leur aurait-elle fait défaut ? Si elle devait être concluante, la « leçon » du Bangladesh mériterait en tout cas réflexion
Tijane BAL pour Kassataya.com