Le Figaro – Harry Stackhouse a été opéré le 15 juillet dans la région de Chicago, dans l’établissement américain Northwestern Medecine, qui cherche à généraliser ces greffes pratiquées sans anesthésie générale.
«J’ai tout vu». À 74 ans, Harry Stackhouse a pu observer les médecins lui greffer un nouveau rein. L’homme âgé de 74 ans était éveillé lors de sa transplantation rénale, le 15 juillet dernier. Une expérience sans douleur qui lui a permis de discuter avec les chirurgiens, voir son nouvel organe et observer l’équipe médicale le recoudre. «Je ne pensais pas qu’un rein était aussi gros !», déclare M. Stackhouse.
Réalisée en un peu plus d’une heure, l’opération était la deuxième de ce type pour Satish Nadig, directeur du Comprehensive Transplant Center basé à Chicago. Depuis, il en a réalisé une troisième. «Nous nous trouvons aujourd’hui à un point d’inflexion pour la greffe», affirme Satish Nadig à l’AFP.
Si la littérature médicale fait état depuis plusieurs décennies et dans différents pays de quelques greffes de reins pratiquées sur des patients éveillés en utilisant la même technique qu’une césarienne, cette pratique n’a jamais été pleinement adoptée. «Il est temps de remettre en question les paradigmes auxquels nous nous sommes historiquement attachés», plaide Satish Nadig, alors que cette année marque le 70e anniversaire de la première greffe réussie d’un rein humain provenant d’un donneur vivant.
«C’était incroyable»
«Croyez-le ou non, je n’ai rien senti, c’était incroyable», confie Harry Stackhouse à l’AFP. Compte tenu de son âge, il a pu rentrer chez lui 36 heures après l’opération. Le premier patient du professeur Nadig, opéré en mai avait pu sortir au bout de 24 heures, bien moins que les 5 à 7 jours en moyenne pour une opération sous anesthésie générale.
Source : Le Figaro avec AFP
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com