Courrier international – L’épreuve reine des Jeux olympiques a son nouveau roi. Dimanche 4 août, au Stade de France, Noah Lyles s’est imposé à la photo finish dans l’une des finales du 100 mètres les plus serrées de l’histoire de la compétition, tous les participants ayant fini la course sous la barre des 10 secondes.
“En une fraction de seconde, Noah Lyles entre dans la légende des JO”, titre The Washington Post. Pour la première fois depuis 2004 et la victoire de Justin Gatlin en 9,85 à Athènes, l’homme le plus rapide du monde est américain.
Mais ce que retient la presse américaine, c’est l’incroyable densité de la course, où il a fallu “trois fois plus de temps aux juges pour déterminer le vainqueur qu’aux huit coureurs pour franchir la ligne d’arrivée”, relève le quotidien de la capitale fédérale américaine.
Le Floridien de 27 ans a remporté l’or en 9,784 devant le Jamaïcain Kishane Thompson (9,789) – soit un écart de cinq millièmes – et son compatriote Fred Kerley (9,81). Signe de l’homogénéité de l’épreuve, le Jamaïcain Oblique Seville termine dernier avec un chrono de 9,91. “Un octuor complètement fou de sprinters”, commente le site d’informations sportives The Athletic. Le record olympique établi par Usain Bolt à 9,63 lors des Jeux de Londres en 2012 n’a pas été battu mais la course a de bonnes chances de rester dans les annales.
Finish historique
Car, au sortir de l’effort, personne ne semblait être en mesure de donner un vainqueur clair et net. “Je pense que celle-là, elle est pour toi, mon grand ! ” glisse même Noah Lyles à Kishane Thompson pour, au final, bondir de joie à l’annonce des résultats et d’entamer un tour de piste, drapeau étoilé sur les épaules. Faisant office de juge de paix, la photo finish – déjà historique – montre que le succès de Lyles s’est joué à la position du haut du corps de l’Américain.
Dans une animation parlante, The New York Times retrace cette course haletante foulée par foulée. “Noah Lyles a été celui qui a mis le plus de temps à sortir des blocs”, remarque le quotidien avant de réaliser une seconde partie de course stupéfiante. “Mais à la mi-course, il avait déjà refait son retard”, ajoute The Washington Post.
“Qu’il l’ait gagné à un kilomètre ou à une milliseconde près, c’est un titre qu’il mérite. Personne ne peut le lui enlever. Personne ne pourra non plus enlever le souvenir de cette soirée mémorable à tous ceux qui y ont assisté. Ces 9,784 secondes devraient suffire à alimenter les conversations pendant des heures, ou plutôt, des années ! ”
Et l’épopée de Noah Lyles n’est pas finie. Le sprinteur prévoyant de ramener une nouvelle médaille sur le 200 mètres.
Source : Courrier international
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com