Le président mauritanien vient de donner le ton d’un deuxième quinquennat sur les traces du premier sans perspective pour les Mauritaniens. Ould Ghazouani n’a pas laissé entendre dans son discours d’investiture un projet de société multiculturelle encore moins un programme pour lutter contre la corruption. L’instauration d’une école républicaine pour tous est un simple vœu pieux.
L’éducation nationale va s’employer à généraliser l’uniforme sans résoudre une réforme éducative qui ne fait pas l’unanimité. D’ici 2030, les écoliers non arabophones seront assimilés et l’enseignement des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) reste un simple vœu pieux. Le deuxième mandat apparaît ainsi comme la négation de la diversité culturelle et la poursuite d’une politique d’effacement des populations de la vallée dont les principes sont l’expropriation des terres agricoles des agriculteurs.
Cette stratégie de contournement de la cohabitation sert au fond à clamer l’unité nationale et la cohésion sociale sans aucune assurance sur l’égalité des citoyens, l’impunité. Plus de deux semaines après les évènements de Kaédi aucune piste de recherche de la vérité pour retrouver les criminels. L’armée et les forces de sécurité peuvent compter sur le chef de l’exécutif. Le discours d’investiture de Ould Ghazouani est l’illustration parfaite que rien ne changera pas. C’est la continuité d’un système raciste, esclavagiste et tribal. C’est une nouvelle mandature sur les traces du premier quinquennat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 août 2024)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com