Depuis Dakar, Birame fustige le blanc-seing accordé à un président « mal élu » par la communauté internationale

Thaqafa  – Premier août 2024 ! Que d’évènements sensationnels aussi bien à Nouakchott qu’à Dakar ! Là, on célèbre l’investiture d’un président sortant, Mohamed Cheikh Ghazouani, confiant aux résultats qui le donnent vainqueur du scrutin présidentiel du 29 juin 2024. Là-bas, son principal challenger, Birame Dah Abeid, qui contre-attaque à dose de « com. » en lui déniant toute légitimité. Au milieu, une communauté internationale clouée au pilori pour avoir donné son onguent à un hold-up électoral et blanchi une « démocrature digne des pires dictatures ».

Birame Dah Abeid, président de l’ONG Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), deuxième à la présidentielle du 29 juin dernier en Mauritanie a animé jeudi 1er août 2024 à Dakar (Sénégal) une conférence de presse couverte par plusieurs médias sénégalais et mauritaniens, en plus de quelques correspondants de médias étrangers.

Cette conférence de presse coïncidait avec l’investiture à Nouakchott, le même jour, du président Mohamed Cheikh Ould Ghazouani, devant un parterre de chefs d’Etat et de gouvernements, mais aussi de représentants d’institutions internationales.

Birame a déclaré son indignation face au blanchiment d’un président « élu par la fraude et non par la vérité des urnes », accusant les principaux chantres de la démocratie dans le monde d’offrir, par leur présence à la cérémonie d’investiture de Mohamed Cheikh Ghazouani, un blanc-seing à un président « élu par le vol électoral et non par le peuple mauritanien ».

Bref cours d’histoire

Auparavant, Birame Dah Abeid avait procédé à un bref survol de l’histoire de l’esclavage et de l’inégalité sociale en Afrique subsaharienne, surtout la souffrance à travers les siècles des populations d’origine noire. Il a rappelé le commerce triangulaire, la déportation de dizaines de millions d’esclaves africains vers les Amériques mais aussi vers l’Orient. Pour aboutir dans sa narration sur la situation en Mauritanie, dominée selon lui pendant longtemps par la persistance des pratiques esclavagistes et la stratification de la population par castes, puis la paupérisation qui a englobé dans ses plus sombres replis, les couches faibles et défavorisées de la population, toutes couches confondues.

Selon lui, la cause de tant de malheur est imputable à une oligarchie militaire, soutenue par des armadas de « profiteurs » qui n’ont cessé depuis des décennies, régime après régime, de se partager les richesses du pays au détriment de la grande masse qui croupit dans la plus grande misère.

Cette situation de pourrissement intérieur aurait fait selon lui, le lie d’une « élite corrompue » qui se maintient au pouvoir grâce à un système de fraude alimenté par les chefferies traditionnelles, l’appareil civil et militaire de l’Etat dans tous ses attributs et avec tous ses moyens.

Cette fraude ne passera pas

Si en 2019, dira Birame, le « hold-up » de la présidentielle a pu être digéré aux termes de dialogues et de conciliabules aux promesses jamais tenues, le vol de la présidentielle de 2024 ne passera pas dans la même tranquillité.

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Cheikh Aïdara

 

 

 

Source : Thaqafa (Mauritanie)

 

 

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