L’esclavage moderne, encore et toujours d’actualité

Sept millions de personnes en Afrique vivraient dans des formes d'esclavage moderne. Beaucoup d'entre elles sont tombés dans les griffes des trafiquants d'êtres humains en essayant d'améliorer leurs conditions de vie.

Deutsche Welle – Ce 30 juillet marque la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains. Selon les estimations du groupe international de défense des droits de l’homme « Walk Free », plus de 3,1 millions de personnes se sont retrouvées mariées de force tandis que 3,8 millions de personnes étaient soumises au travail forcé, souvent comme mineurs dans les mines, dans l’agriculture ou dans les ménages privés. Un phénomène très répandu en Erythrée, en Mauritanie et au Soudan du Sud.

L’enfer de la migration clandestine

 

Autre phénomène observé : celui des personnes cherchant à fuir leurs oppresseurs et qui se retrouvent à nouveau victimes de traite humaine, comme l’explique Leonie Zantzer, qui travaille pour Medico International, une organisation d’aide et de défense des droits de l’homme :

« Selon notre partenaire nigérien, Alarmphone Sahara, il y a des femmes et des filles qui sont victimes de trafiquants d’êtres humains. On leur a promis dans leur pays d’origine qu’elles seraient transportées en Europe ou dans les pays du Maghreb, mais elles se retrouvent dans les griffes des trafiquants, obligées de vendre leur corps et d’exercer le travail du sexe. Se libérer de cette situation semble particulièrement difficile« , explique Leonie Zantzer.

Des migrants à la frontière entre la Tunisie et la Libye
Les migrants sont souvent livrés à eux-mêmes dans le désertImage : MAHMUD TURKIA/AFP/Getty Images

Des propos que confirme Joyce Vincent. Originaire du Nigéria, elle a réussi à survivre à l’enfer de la migration clandestine :

« Ces voleurs qu’on appelle Asma boys dans le désert, s’ils t’attrapent, soit ils te vendent pour te prostituer, soit ils te prélèvent tes organes« , a-t-elle déclaré à la DW.

Tout le monde n’a pas eu la chance de Joyce Vincent. Selon un rapport de l’OIM (l’Organisation internationale pour les migrations) publié en mars de cette année, au moins 8.565 personnes sont mortes en 2023 sur les routes migratoires internationales –dont plus de 3.100 en Méditerranée et environ 1.900 autres à l’intérieur de l’Afrique.

Des progrès observés

 

Si la migration sur le continent africain est de plus en plus criminalisée, ce qui favorise le trafic d’êtres humains, depuis le milieu des années 2000, on constate que l’UE avance ses frontières sur le continent africain et y contrôle, en coopération avec les forces de sécurité africaines, non seulement les zones côtières, mais aussi les points de passage frontaliers et les routes intra-africaines.

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Martina Schwikowski

 

 

 

 

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

 

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