Les masques viennent de tomber à Akjoujt où le réseau d’adduction d’eau ne répond plus depuis la station d’eau de Bénichab. Depuis quelques jours plus de 200 pannes privent les populations d’eau potable.
C’est une défaillance technique révélatrice encore une fois de l’incompétence des services de l’hydraulique, des discours lénifiants faisant croire que le problème de la soif n’est pas un simple voeu pieux.
A vrai dire les regards des décideurs sont tournées ailleurs en attendant la deuxième investiture de Ould Ghazouani. Et pendant ce temps, les populations d’Akjoujt trinquent même si des solutions de secours avec des citernes d’eau semblent apaiser la soif. Hier l’office national de l’Assainissement s’est doté d’un parc d’engins et de matériels pour faire face aux eaux de pluies qui commencent déjà dans le Grogol. Aujourd’hui le réseau alimentant la ville d’Akjoujt est en panne. Et demain ce sera peut-être le tour de Nouakchott et de Nouadhibou.
Après 64 ans d’indépendance, les deux secteurs clés du développement, l’eau et l’électricité accusent d’énormes retards de mise en œuvre malgré des milliards d’ouguiyas investis par l’Etat. Les défis du deuxième mandat s’annoncent plus difficiles.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 juillet 2024)
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