Inconnue du grand public, CrowdStrike, l’entreprise américaine dont les logiciels ont accidentellement provoqué des pannes géantes dans des dizaines de pays, vendredi 19 juillet, est pourtant réputée dans son domaine, la cybersécurité.
Créée en 2011 et cotée en Bourse depuis 2019, la société est installée à Austin, dans le Texas. Elle est spécialisée dans la fourniture de services de détection d’intrusions et de protection de données. Son produit phare, Falcon Sensor, est conçu pour surveiller l’activité d’un réseau informatique, bloquer les tentatives d’accès non autorisées et enregistrer tout comportement suspect. Ses clients sont majoritairement des grandes entreprises, même si la société propose aussi des outils pour les PME.
CrowdStrike est également connue pour avoir mené des enquêtes approfondies sur certains des attaques informatiques les plus importantes de cette dernière décennie. C’est elle qui était intervenue auprès de Sony Pictures après le piratage majeur dont avait été victime le groupe en 2014 – des hackeurs nord-coréens avaient fait main basse sur une très grande quantité de données du studio, dont des films qui n’avaient pas encore été diffusés.
Chute de l’action de l’entreprise en Bourse
En 2016, l’entreprise avait été embauchée par le comité national démocrate, l’organe chargé d’organiser les primaires pour le parti, pour contrer les services de renseignement russes qui avaient piraté le mouvement pendant plus de sept mois.