Mauritanie : la dégringolade de l’ouguiya est une mauvaise nouvelle pour la réélection de Ould Ghazouani 

L’annonce de la Banque centrale de Mauritanie sur la poursuite de la chute de l’ouguiya par rapport au dollar est considérée par les observateurs comme une mauvaise nouvelle pour l’économie du pays et pour Ould Ghazouani réélu pour un second mandat. 

En effet la chute de l’ouguiya a des implications économiques importantes. La baisse continuelle de la monnaie nationale par rapport au dollars américain suscite des inquiétudes au moment où Ould Ghazouani est réélu pour un autre quinquennat. L’ouguiya a été dévaluée en 2018 pour faire face au marché noir et la circulation de faux billets. Et depuis cette dévaluation persiste sans que la Banque centrale arrive à réguler le taux de change. Ce qui affecte les importations et le paiement de la dette. La Mauritanie emprunte de plus en plus pour faire face à la hausse des prix des denrées alimentaire. Et pour Ould Ghazouani il s’agit de poursuivre ses réformes dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, de l’hydraulique et assainissement et l’éducation.

Une monnaie instable rend ainsi plus cher les importations de la Mauritanie qui représentent 44 pour cent venant de l’Europe et 10 pour cent seulement du continent. Cette persistance d’une monnaie qui dégringole peut faire fuir les investisseurs. Le taux de change de plus de 39 dollars est le plus élevé depuis plus deux mois. La dette libellée en devises peut augmenter de nouveaux prêts. Et c’est ce qui se passe avec le FMI et la Banque Mondiale qui ont fait plusieurs navettes ces deux dernières années à Nouakchott pour accorder des prêts au gouvernement.