
Dans un contexte de contestation de la réélection de Ould Ghazouani et des graves évènements de Kaédi qui ont fait quatre morts, les observateurs sont tentés par un scérario qui laisserait penser à une dissolution de l’Assemblée pour décrisper le climat politique.
C’est un scénario possible mais dangereux pour un président réélu pour cinq ans et qui veut poursuivre ses réformes engagées depuis 2019. Ould Ghazouani entend tenir une de ses promesses électorales sur l’emploi des jeunes. Un jeune sur trois est au chômage depuis de longues années. Ajoutez à cela une réforme éducative qui lui tient à coeur pour parachever l’arabisation en Mauritanie.
Le risque d’une dissolution pour décrisper le climat politique pourrait s’avérer être un Hara Kiri face à une situation grave de violations des droits de l’homme. Ould Ghazouani ainsi sur les bras cinq assassinats de citoyens par les forces armées et de sécurité. Cette impunité est dangereuse pour avoir une nouvelle majorité confortable jusqu’en 2029.
En réalité Ould Ghazouani n’a pas besoin de dissolution du parlement pour calmer une opposition divisée et attentiste sur tous les tableaux. Le président mauritanien sait également qu’il détient un système électoral verrouillé partout et organisé par la CENI.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 14 juillet 2024)
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