
Incontestablement la victoire de Ould Ghazouani le 29 juin dernier ne fait pas l’unanimité au sein de l’opposition. Le candidat malheureux Biram Abeid apparaît comme le seul leader qui persiste dans la contestation des chiffres officiels de la CENI confirmés par le conseil constitutionnel.
Ce bras de fer est exacerbé par les évènements de Kaédi qui ouvrent une crise sociale et politique du régime.Le président mauritanien triomphe ainsi sa gloire même avec plus de 56 pour cent des suffrages. La raison est simple. Le scrutin est pour la deuxième fois entachée d’irrégularités et de fraudes sur les listes électorales. Et puis les électeurs se sont moins déplacés par rapport à 2019 où la participation avoisinait plus de 62 pour cent. Ould El Ghazouani entend gouverner encore cinq ans contre vents et marées.
Cette contestation prolongée du candidat malheureux Biram Abeid arrivé deuxième avec plus de 22 pour cent des suffrages, est considérée par les observateurs comme un refus de légitimité. Le leader de l’opposition antisystème s’engage dans une bataille politique pour créer les conditions d’une sortie de crise surtout après la tragédie de Kaédi. Les Mauritaniens ne voient pas pour l’instant le bout du tunnel avec un chef de l’exécutif qui ne cache plus son visage en donnant tous les pouvoirs à son premier flic pour protéger les forces de sécurité impliquées dans la mort de quatre jeunes à Kaédi.
En effet, La contestation seulement des résultats des élections ne suffit pas. L’impunité des gendarmes est une autre épreuve à laquelle toute l’opposition est confrontée maintenant. Les observateurs s’attendent à une défiance à un régime qui bascule dans la terreur.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 juillet 2024)
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