Près de deux semaines après le scrutin du 29 juin dernier, la victoire de Ould Ghazouani en trompe-l’œil continue de susciter des polémiques avec en toile de fond des libérations de détenus et l’arrestation d’autres citoyens.
Pour les observateurs les Mauritaniens viennent de sortir d’un scrutin biaisé et contesté par les jeunes dans la rue dans plusieurs villes du pays. Un vote qui ne résout pas les problèmes du pouvoir, C’est une crise politique et sociale du régime de Ould Ghazouani qui résulte de la mort de quatre jeunes à Kaédi La réponse à cette situation insatisfaite qui nourrit le scrutin du 29 juin dernier est une exigence démocratique.
De même l’ouverture du candidat malheureux Biram Abeid pour une sortie de crise est mal perçue par une partie de la classe politique proche de l’opposition qui pointe des négociations avec Ould Ghazouani. Les arrestations se poursuivent malgré la libération des anciens détenus dans les régions. Face à cette terreur du régime, l’opposition devra s’assumer pour être crédible et audible. Alors plus que jamais le président réélu dans ces conditions devra répondre aux attentes des Mauritaniens d’ici 2029 pour éviter un second quinquennat sur les traces du premier.
Les Mauritaniens veulent d’abord la paix sociale qui passe par une sortie de crise c’est-à-dire faire la lumière sur les évènements de Kaédi. Et ensuite la famille des victimes demande justice. Ils aspirent également à une société où chaque citoyen a sa place dans la république où tous les Mauritaniens sont tous égaux devant la loi.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11 juillet 2024)
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