Le Baccalauréat en Mauritanie : Un déséquilibre préjudiciable au développement

Le Quotidien de Nouakchott – Ce jour marque le début du baccalauréat pour l’année scolaire 2023-2024 en Mauritanie, un événement important pour les 47 000 candidats répartis à travers le pays. Cependant, une analyse des filières choisies par les étudiants révèle un déséquilibre frappant entre les formations techniques et scientifiques et les formations littéraires et religieuses, ce qui constitue une aberration pour un pays qui aspire à se développer.

Répartition des candidats

Les chiffres de cette année montrent une prédominance écrasante des filières littéraires et religieuses par rapport aux filières techniques et scientifiques. Voici la répartition des candidats :

– Mathématiques : 1 427

– Sciences naturelles : 29 073

– Littérature : 7 332

– Littérature originale : 9 051

– Langues : 7

– Techniques sportives : 286

– Techniques spécialisées en ingénierie électrique : 42

 Un déséquilibre inquiétant

La forte concentration d’étudiants dans les filières littéraires et religieuses, bien que respectueuse des traditions culturelles et religieuses du pays, pose un problème majeur pour le développement économique et technologique de la Mauritanie. À l’inverse, les filières techniques et scientifiques, qui sont essentielles pour répondre aux besoins modernes et stimuler l’innovation, sont largement sous-représentées.

Les conséquences pour le développement

  1. Pénurie de compétences techniques : Le nombre extrêmement faible de candidats dans les filières techniques (286 en techniques sportives et 42 en ingénierie électrique) souligne une pénurie inquiétante de compétences dans des domaines cruciaux pour l’industrialisation et le développement technologique.
  2. Retard technologique : Sans un nombre suffisant de techniciens et d’ingénieurs, la Mauritanie risque de prendre du retard dans les secteurs technologiques, limitant ainsi ses capacités à développer des infrastructures modernes et à attirer des investissements étrangers.
  3. Économie dépendante : Une économie trop centrée sur des compétences littéraires et religieuses pourrait peiner à diversifier ses activités et à créer des emplois dans des secteurs à forte valeur ajoutée, freinant ainsi la croissance économique.

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Source : Le Quotidien de Nouakchott (Mauritanie)

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