Pour paraphraser Marley, there is somethin’ blowin’ through the air. On a l’impression que « things are not the way they used to be »… Et pourtant, tout se passe selon un scénario immuable.
Un scénario séquencé en 3 temps traditionnels : une campagne semblable, moyennant les spécificités nationales, à toutes les campagnes, avec ses promesses, ses discours, ses alliances, ses rassemblements… Une élection, ses figures obligées dont celle des candidats qui votent et vient fatalement la plus délicate des séquences parce que la plus décisive: celle des résultats, leur lot de soupçons avant, de contestations pendant et après. La plus redoutée des séquences est celle qui voit la rue entrer en action. Souvent, elle charrie des drames. Rien de très original en tout cela.
Toutefois, l’impression d’une grande singularité cette année. Elle tient à un changement d’échelle et d’intensité. Le sentiment que les risques pourraient être à la mesure des attentes brandies, de la victoire annoncée voire. célébrée. À rebours des résultats dits officiels. De mémoire de mauritanien, il est difficile de trouver une anticipation de ce niveau. Du réel ou du ressenti comme on le dirait des températures ?
L’essentiel n’est pas là à ce stade. Il est dans le poids dont pourrait peser le sentiment dans les réactions à venir si l’espoir devait être officiellement détrompé. Il ne reste qu’à prier pour que le pire soit conjuré. En attendant, force est de le constater : there’s natural mystic blowin’ through the air.
Tijane BAL pour Kassataya.com
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