Le président mauritanien candidat à sa propre succession le 29 juin prochain ne lésine pas sur des observateurs de l’UA. Président de l’organisation panafricaine, Ould Ghazouani booste son image avec 27 observateurs.
Pour les observateurs, cette pléthore d’observateurs africains pour le 29 juin prochain est avant tout un choix judicieux pour le président Ould Ghazouani, président en exercice de l’UA. La seconde raison est sans doute liée au désintéressement depuis 2019 des observateurs internationaux. C’est la non-transparence des élections qui est pointée du doigt.
Les 27 observateurs africains se contentent de simples recommandations pour ne pas être traités d’ingérence dans les affaires de l’Etat.
A ce titre cette forte présence n’a pas aucun effet sur la CENI censée être indépendante même si les élections sont entachées de fraudes. Et à fortiori s’il y a de graves dysfonctionnements de la CENI les dits observateurs n’ont aucun pouvoir. Chouchoutés par les autorités de Nouakchott, ils ferment les yeux sur les tricheries surtout si celles-ci sont relatives à des manipulations informatiques. Les présidentielles de 2024 n’échapperont pas à un processus électoral biaisé dès le départ et qui risque d’aboutir à une crise post-électorale si le président est élu à une forte majorité dès le premier tour.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 28 juin 2024)
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