Le constat par le président de la CNDH du déclin de l’intérêt des organisations internationales pour l’observation des élections en Mauritanie est considéré par les observateurs comme un aveu de l’autoritarisme du régime de Ould Ghazouani et de l’absence de transparence dans toutes les élections.
Le 29 juin prochain, les Mauritaniens vont choisir entre sept candidats dont le président sortant Ould Ghazouani. Et ils ne sont pas sûrs que des observateurs internationaux seront présents pour voir si le scrutin se passe bien dans les bureaux de vote. C’est un sentiment partagé par le président de la commission nationale des Droits de l’homme qui vient de publier sur sa page Facebook leur désintérêt sur l’observation des élections en Mauritanie. Ce recul démocratique résulte de l’autoritarisme du régime de Ould Ghazouani qui cache le manque de transparence du processus électoral.
Les élections de 2023 sont significatives à cet égard. La CENI est accusée de graves manipulations informatiques. Ces fraudes avaient donné une majorité absolue du parti au pouvoir INSAV à l’Assemblée nationale et les trois quarts des maires et des conseillers régionaux. Les électeurs courent les mêmes risques de vol de leur vote en juin prochain. La réticence des organisations internationales est bien réelle. Et la Mauritanie est mal classée dans la liberté de presse et des élections transparentes dans la sous-région. Les graves violations des droits de l’homme écornent l’image d’un pays gouverné par des militaires sous vernis démocratique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 20 juin 2024)
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