Les observateurs reviennent ce début de semaine sur les manœuvres de l’armée et de la gendarmerie à Nouakchott et simultanément à Aleg et à Kaédi, à Aioun et à Kobéni et à Nouadhibou. Dans un contexte électoral ces mouvements d’entrainement au maintien de l’ordre sont considérés comme des manœuvres dilatoires.
La campagne à venir de l’imposante figure emblématique de l’opposition au système Biram Abeid est au cœur de la présidentielle. Elle fait sans doute peur à Ould Ghazouani dont l’équipe de campagne vient d’être soutenu à Nouakchott et dans le Gorgol. Un mouvement qui pourrait s’étendre partout sur le territoire.
Si les manœuvres militaires et sécuritaires s’inscrivent dans une démarche d’exercices annuels, il n’en demeure pas moins qu’elles constituent une demonstration de force. Dans un contexte électoral, elles laissent planer une intimidation aux forces de l’opposition et aux citoyens. Il s’agit en outre de tester de véhicules neufs acquis récemment des blindés des camions logistiques et des véhicules tout terrain pour la sécurité de la Mauritanie face à des menaces de l’extérieur en particulier le Mali. Cette série d’exercices militaires n’arrive pas au bon moment à la veille de la campagne présidentielle.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11 juin 2024)
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