
La Mauritanie vient d’être retirée de la liste des pays qui discriminait jusqu’ici dans le domaine du travail et de l’emploi par l’organisation internationale du travail à Genève. Cette décision suscite des polémiques au sein des observateurs qui pointent une diplomatie de Nouakchott de façade à l’international.
Ce retrait de la Mauritanie des pays concernant la discrimination au niveau du travail et de l’emploi par la conférence internationale du travail cette semaine à Genéve, est dicté par une diplomatie tous azimuts des autorités de Nouakchott à présenter une politique innovante pour l’emploi de façade dans les secteurs de bâtiment et travaux publics(BTP) et la pêche artisanale.
Théoriquement c’est ce qui a séduit l’OIT surtout avec la dernière initiative en matière de l’emploi des jeunes et des couches défavorisées. Le projet phare du gouvernement « Chantiers école » pour les jeunes et migrants. Pour ces derniers Nouakchott a réussi à engranger 210 millions d’euros de l’UE pour leur gestion. En réalité la Mauritanie fait face à un chômage structurel et le manque d’opportunités dans les régions. Au niveau du travail, le gouvernement continue d’occulter la discrimination au niveau de la fonction publique qui touche principalement les négro-africains et les harratins. Les concours et examens sont d’année en année arabisés profitant ainsi à une seule communauté. Les observateurs s’’interrogent sur la crédibilité accordée à l’OIT et le lobbying assumé de Nouakchott même dans le domaine de l’esclavage.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 juin 2024)
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