Slate – Il est très difficile d’analyser le contenu des rêves. Mais si l’on se base sur ce que relatent les personnes qui parviennent à s’en souvenir, ils changent d’aspect au fil de notre vie, indique The Washington Post, qui reprend les résultats d’une étude publiée dans le «Journal international de la recherche sur les rêves».
À l’origine de ces fluctuations se trouvent probablement nos parcours de vie. En effet, notre trajectoire professionnelle, nos relations amoureuses et amicales, mais aussi nos traumatismes influent sur nos rêves. Le rêve «est un produit de l’âge», déclare ainsi Joseph De Koninck, professeur à l’école de psychologie de l’université d’Ottawa.
Des thèmes communs
Plusieurs thèmes récurrents émergent à chaque étape de notre vie. Pendant l’enfance, nos songes sont remplis d’animaux. Kelly Bulkeley, chercheuse, explique que cela provient sûrement du fait que les enfants sont marqués par leurs animaux de compagnie ou s’identifient aux histoires qu’on leur lit et qui mettent en scène ce type de personnages.
«Les animaux dans les rêves symbolisent souvent nos instincts et nos impulsions, et les enfants se sentent souvent plus en phase avec les animaux», souligne The Washington Post. Les cauchemars sont plus nombreux qu’à l’âge adulte, et concerne souvent la peur de l’abandon.
À l’adolescence, tout cela change. Pendant cette période charnière de notre évolution, les rêves sont plus intenses et, bien souvent, sexuels ou agressifs. Avec le temps, la fréquence de ceux de type érotique diminue. «Alors que les étudiants sont plus susceptibles de rêver d’amis, les personnes âgées rêvent plus souvent de personnes proches», poursuit Michael Schfedl, directeur de recherche du laboratoire du sommeil à l’Institut central de la santé mentale de Mannheim, en Allemagne. Elles font moins de cauchemars qu’avant, mais leurs rêves portent souvent sur des défunts ou sur leur ancien travail.
Repéré sur The Washington Post
Source : Slate (France) – Le 22 mai 2024
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