Seydina Baldé : « Avec ‘Lex Africana’, je veux montrer une autre image de l’Afrique »

Coproducteur, auteur et acteur principal de « Lex Africana », série diffusée sur Canal+ à partir du lundi 22 avril, Seydina Baldé porte toutes les casquettes. Il a choisi Dakar pour tourner la première saison, et affirme avoir pu s’appuyer sur les talents sénégalais pour la réalisation. Entretien en vidéo.

Jeune Afrique – Combien de vies peut-on avoir ? Seydina Baldé, lui, s’emploie à les multiplier. D’abord policier, en même temps que karatéka de haut niveau – il a été champion d’Europe et du monde de la discipline au début des années 2000 –, il s’est lancé dans le cinéma et la télévision lorsqu’il a raccroché le kimono. Tour à tout acteur et cascadeur, on l’a vu à l’écran sous le regard de Brian De Palma dans Femme Fatale, donner la réplique à Morgan Freeman dans Danny The Dog, coscénarisé par Luc Besson, ou encore apparaître aux côtés de Daniel Craig dans Casino Royale.

À 46 ans, il s’est lancé un nouveau défi : écrire, produire et réaliser une série ayant pour théâtre l’Afrique. C’est à Dakar, où Seydina Baldé a des attaches familiales, que l’auteur, coproducteur et acteur principal de Lex Africana a décidé de poser sa caméra.

La série, dont la première saison est diffusée sur Canal+ à partir du 22 avril, montre un Dakar rarement porté à l’écran : celui de l’élite, politique et économique. Un Dakar « qui ne correspond pas à celui des cartes postales », insiste Seydina Baldé dans l’entretien en vidéo qu’il a accordé à Jeune Afrique. Gabriel Aliou Thiam, le personnage principal qu’il incarne à l’écran, est un grand architecte sénégalais, un « repatrié » qui, après un long séjour en Asie, revient dans son pays après le décès de son père. Au fil de l’enquête qu’il va mener sur les circonstances de la mort de celui-ci, le héros va se trouver en confrontation directe avec une organisation criminelle.

Exporter le cinéma africain

Seydina Baldé, qui explore au fil de l’intrigue ce « nouveau Dakar » qu’il prend plaisir à mettre en scène, donne également à voir sa vision d’un panafricanisme optimiste et ouvert – par le biais de Racine, personnage figurant le président de l’Union africaine au prénom tout trouvé – et la difficulté, aussi, pour les « repats » de concilier l’envie de « progrès » et le respect du legs intellectuel et spirituel des aînés.

« En Afrique francophone, il n’y a pas de projets de programmes de genre. Il y a des comédies, des novelas, des choses qui font rire ou des thématiques relativement sociétales. En revanche, le genre – le thriller, l’action, le polar – n’existe pas, ou existe peu », observe Seydina Baldé, qui se fait une fierté d’avoir eu recours « pour 70 % à des talents sénégalais », tant sur le casting que, surtout, sur les professionnels de l’industrie du cinéma.

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Source : Jeune Afrique

 

 

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