Bassirou Diomaye Faye a été emprisonné au mois de Ramadan. C’est également dans ce mois béni qu’il a été libéré. La présidentielle de 2024 s’est déroulé durant le Ramadan. Et encore c’est au mois de Ramadan qu’il est élu président de la République et soufflé ses 44 bougies avant d’être investi dans ses fonctions de cinquième président le plus jeune du Sénégal.
Ce destin fabuleux aux allures de bénédictions se traduit lors de son investiture par le message messianique d’espérance pour le peuple Sénégal face aux énormes défis qui l’attendent dans les cinq années à venir. De la prison au palais de la république c’est le premier enseignement de cette prestation de serment. La présence des présidents putschistes guinéen et malien et de plusieurs autres chefs d’Etat de la Mauritanie qui assure la présidence de l’UA, de la Gambie du Cap-Vert du Nigéria du Ghana.
La liste est longue et laisse penser que le président sénégalais privilégie d’abord le voisinage et au-delà les pays membres de la CEDEAO. C’est un premier acte diplomatique régional à connotation panafricaniste qui augure une diplomatie Sud Sud pour un nouveau visage de l’Afrique. C’est le deuxième enseignement qui va dans le sens d’abord de la bonne gouvernance à laquelle aspire le peuple sénégalais qui l’a plébiscité avec plus 54 pour cent des voix au premier tour.
Le nouveau président promet un changement systémique qui s’appuie sur le projet du parti PASTEF qui prône la souveraineté dans tous les domaines et la lutte contre la corruption et pour le progrès. C’est le troisième enseignement qui passe par l’appropriation des richesses naturelles dont le pétrole et le gaz à venir, un nouveau gisement convoité par les puissances étrangères.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 avril 2024)
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