La suspension du président du tribunal de grande instance de la Sebkha cette semaine à Nouakchott avant que le conseil disciplinaire se prononce sur des soupçons de corruption relance la question des affectations arbitraires depuis 2019.
Le président du tribunal de grande instance de la Sebkha récemment affecté à ce poste à la suite d’une importante mutation du personnel est soupçonné de fonds prélevés en échange de décisions judiciaires relatives à des documents d’état civil d’actes de mariage ou de naissance de certificat de décès ou de divorce par un rapport de l’inspection générale de la justice. C’est donc une affaire de corruption présumée qui est actuellement entre les mains du conseil disciplinaire lequel devra se prononcer sur la suite à donner pour rassurer les populations de ce quartier populaire de la capitale confronté à toutes les difficultés d’enrôlement depuis plus d’une décennie.
Ces soupçons qui pèsent sur un président du tribunal censé juger les litiges et assurer le bon fonctionnement du tribunal relance en même temps la problématique des mutations interminables de greffiers dans les tribunaux du pays depuis 2019. Après plus de quatre ans de gouvernance de Ould Ghazouani ces affectations arbitraires ne vont pas dans le sens d’une réorganisation de la justice surtout dans les quartiers populaires de Nouakchott confrontés à l’injustice de certains juges. Des nominations monocolores aux permutations et mutations du personnel de la justice c’est la politique discriminatoire et clientéliste de Ould Ghazouani qui est pointée du doigt par les observateurs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 01 avril 2024)
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