
Les Mauritaniens sont confrontés depuis ces deux dernières semaines à une abondance des produits de base sur le marché de la capitale et en même temps une flambée des prix de la viande due à la rareté des aliments de bétail. Une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle pour les consommateurs dans un contexte de Ramadan qui entame ses deux dernières semaines.
L’abondance des produits de base sur le marché de la capitale mauritanienne est attribuée aux retombées positives de l’ouverture de la route Tindouf-Zouérate qui facilite l’approvisionnement du marché de Nouakchott des produits algériens et une amélioration de la production locale maraîchère, céréalière et laitière. En cette période de Ramadan c’est surtout la flambée des prix de la viande toute origine confondue qui impacte sur les ménages sans revenus qui ne peuvent pas acheter un kilo de mouton vendu à 250 ouguiyas et celui des bovidés à 220 ouguiyas.
Avec une spéculation sur le marché entre 300 et 500 euros, les consommateurs sont pris à la gorge. Seuls les riches s’en sortent. Cette hausse des prix est due à la rareté des aliments de bétail. Un casse-tête pour le gouvernement dans un contexte climatique difficile à la suite des inondations depuis 2019. C’est la gestion des aliments de bétail qui est pointée du doigt par les observateurs, un enjeu crucial pour l’économie et la sécurité alimentaire. Avec un potentiel de 30 millions de têtes de bétail cela veut dire que chaque Mauritanien peut avoir 6 à 7 têtes de bétail. Et pour l’Etat cela représente une grosse rentrée de devises. Au-delà l’encadrement des éleveurs est impératif pour la sécurisation des stocks afin de les aider à survivre pendant les dures périodes de soudure.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 mars 2024)
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