Info Migrants – Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un jeune migrant à moitié nu, attaché par les pieds à un mur, violemment frappé à l’aide d’une pelle. Les images ont été envoyées à la mère de la victime afin qu’elle paie la rançon pour sa libération. Ce genre de violences commises sur les migrants sont légion en Libye et ont été maintes fois documentées par des activistes et des journalistes.
Attention, les images publiées dans cet article peuvent heurter la sensibilité des lecteurs.
Les images sont insoutenables. Dans une vidéo publiée lundi 25 mars sur le compte X (ex-Twitter) de Refugees in Libya – qui documente les exactions commises contre des migrants en Libye – on peut voir un Subsaharien violemment frappé par un homme vêtu d’une tunique blanche et d’un foulard jaune qui masque son visage.
Pendant 20 secondes, le bourreau assène plusieurs coups de pelle sur le dos et les épaules de sa victime, attachée par les pieds à un mur, à moitié nue. On entend l’homme hurler de douleur.
WARNING ⚠️ TORTURE⚠️
known as an 18 year-old young man from Ethiopia is seen half-naked tied to a wall upside down while his torturer tortures him with a spade.
This was video shared with us by one of comrades and when we followed the source, it was published a day ago and… pic.twitter.com/ZNX2VMAFIE
— Refugees In Libya (@RefugeesinLibya) March 25, 2024
David Yambio, administrateur de la page Refugees in Libya, a reçu la vidéo via sa plateforme téléphonique lancée à l’automne 2021 pour venir en aide aux migrants en détresse coincés dans le pays. Après avoir vérifié l’authenticité des images et l’identité de la personne agressée, il l’a diffusé sur sa page X, suivie par plus de 17 000 personnes.
Près de 14 000 euros pour sa libération
L’homme torturé s’appelle Gedion Samuel Harison. Agé de 28 ans, il est originaire du centre de l’Éthiopie. Diplômé en architecture en 2021, il fuit son pays en début d’année dernière, après la mort de son père et de son frère, pour subvenir aux besoins de sa mère et de ses trois autres frères et sœurs. Son « maigre salaire » dans un petit cabinet d’architectes d’Addis-Abeba ne lui permet par de le faire, indique Refugees in Libya, qui détaille son histoire.
Début février, sa mère reçoit un appel des ravisseurs de son fils. Puis chaque jour qui suit, des vidéos de son enfant violenté. Les trafiquants lui réclament 15 000 dollars (près de 14 000 euros) en échange de sa libération.
La mère a lancé une cagnotte en ligne pour tenter de collecter cette importante somme et a signalé l’enlèvement de son fils à la police éthiopienne. Mais les autorités ont exprimé leur impuissance dans cette affaire, la Libye étant un pays en proie au chaos.
Source : Info Migrants (France)
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