Le Kenya envisage d’interdire TikTok à ses responsables gouvernementaux

Le réseau social TikTok est de plus en plus controversé sur le continent africain, où certains pays s’inquiètent de la collecte de données par l’entreprise chinoise et du manque de modération des contenus.

Courrier international  – TikTok est dans le viseur des autorités au Kenya. Interrogé par une commission parlementaire sur les problèmes posés par le réseau social, le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a indiqué le 21 mars que l’exécutif envisageait d’interdire l’utilisation de TikTok à ses responsables gouvernementaux afin d’éviter la collecte de données sensibles, rapporte la presse kényane, notamment le site de la chaîne Citizen.

L’audition du ministre s’est déroulée dans le cadre de l’examen de la requête de Bob Ndolo, directeur de l’agence de conseil Bridget Connect Consultancy, qui réclame l’interdiction du réseau social à l’Assemblée nationale. Il soutient que certains contenus à caractère violent ou sexuel partagés sur la plateforme constituent “une menace pour les valeurs culturelles et religieuses du pays”, résume le site Nation.

Un avis partagé par le ministre de l’Intérieur kényan, qui estime que “la requête soulève de sérieux problèmes”. “La plateforme TikTok a été utilisée par des criminels pour diffuser des informations malveillantes, voler des comptes […], commettre des fraudes […] et distribuer du contenu et des images à caractère sexuel”, a souligné Kithure Kindiki. Il précise que le gouvernement a contacté l’entreprise pour exiger qu’elle se conforme aux lois sur la protection de la vie privée, la vérification des comptes et la modération des contenus.

“Bénéfices économiques”

La perspective de l’interdiction de TikTok aux responsables gouvernementaux pourrait-elle être le prélude à une interdiction globale du réseau dans le pays ? C’est le débat qui agite aujourd’hui le Kenya, souligne Nation. “Un problème complexe”, indique le ministre de l’Intérieur, qui note que la plateforme “apporte d’énormes bénéfices économiques”.

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Source : Courrier international 

 

 

 

 

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