
Le Monde – Plusieurs responsables politiques et de la société civile ont appelé à la retenue dimanche 17 mars, au lendemain de l’annonce de la mort de seize militaires tués dans l’Etat pétrolier du Delta (dans le sud du pays).
Samedi, l’armée nigériane avait annoncé la mort de ces militaires, tués le 14 mars alors qu’ils étaient déployés dans le cadre d’une mission de conciliation entre les communautés des deux villages voisins d’Okuama, d’ethnie urhobo, et d’Okoloba, d’ethnie ijaw, situés le long de la rivière Forcados. La presse locale a fait état au cours des dernières semaines d’affrontements, qui auraient fait plusieurs morts, entre ces deux communautés, chacune revendiquant la propriété de terres et se disputant les droits de pêche.
Peu de détails sont actuellement disponibles concernant les circonstances précises de l’attaque qu’ont subie les militaires. Contactée par l’Agence France-Prese, l’agence de secours nationale, la NEMA, a expliqué « ne pas se rendre sur place » pour des « raisons de sécurité ».
Craignant une escalade de la violence, le sénateur de l’Etat du Delta (où se trouve le delta du fleuve Niger), Ede Dafinone, a, dans un communiqué, « appelé au calme les factions en conflit ». « Je souhaite appeler l’armée nigériane à agir discrètement dans cette situation, à ne pas laisser ses émotions prendre le dessus sur son jugement professionnel et à ne pas réduire ses opérations, tout en respectant ses engagements auprès des civils à Okuama », a-t-il dit, ajoutant : « Je souhaite également appeler les habitants d’Okuama à éviter tout acte de violence susceptible d’aggraver cette crise, qui aurait pu être évitée si les deux parties avaient laissé la raison l’emporter. »
Source : Le Monde avec AFP
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