L’Insuffisance rénale chronique, un défi croissant pour l’Afrique (acteurs)

Agence de Presse Africaine – Un document de position rédigé par 13 hauts dirigeants de l’Association africaine de néphrologie attire l’attention sur la prévalence croissante de cette maladie dans la région.

 

L’Insuffisance Rénale Chronique (IRC), une maladie évolutive caractérisée par une perte de la fonction rénale, représente désormais la 10e cause de décès dans le monde selon l’entreprise pharmaceutique AstraZeneca. Cette pathologie, touchant « plus de 850 millions de personnes », sévit particulièrement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, l’Afrique supportant une part significative de ce fardeau.

Un document de position rédigé par 13 hauts dirigeants de l’Association africaine de néphrologie attire ainsi l’attention sur la prévalence croissante de cette maladie dans la région. Publié à l’occasion de la Journée mondiale du rein le 14 mars 2024, il met en évidence le besoin urgent d’attention et d’action pour lutter contre l’IRC sur le continent noir.

Ses auteurs estiment que la prévalence de l’IRC varie de 6 % à 20 % selon les régions, mettant ainsi une pression considérable sur les systèmes de santé. L’augmentation des taux de maladies non transmissibles telles que le diabète et l’hypertension, combinée à des infections persistantes comme le VIH et les hépatites B et C, contribue à cette situation alarmante.

Avec environ 24 millions d’adultes atteints de diabète en Afrique, ce chiffre devrait atteindre 33 millions d’ici 2030 et 55 millions d’ici 2045, souligne le document.

Parmi les obstacles auxquels l’Afrique est confrontée dans la lutte contre l’IRC, la recherche relève les disparités socio-économiques importantes, limitant l’accès aux ressources de santé essentielles et amplifiant les répercussions de la maladie sur le continent.

« Des ressources financières limitées, une faible sensibilisation à la santé et des régimes de remboursement médical inadéquats sont autant de défis à relever. De plus, l’absence de registres de maladie rénale chronique et de données réelles ajoute un autre niveau de complexité à la résolution de ce problème », lit-on dans le communiqué parvenu à APA.

Un aspect inquiétant mis en évidence dans le document est le diagnostic de l’IRC à un âge plus jeune en Afrique par rapport aux régions à revenus plus élevés. De nombreuses personnes atteintes d’IRC en Afrique subsaharienne reçoivent initialement un diagnostic tardif, mettant ainsi en lumière l’impact des contraintes de ressources, de l’accès insuffisant aux services de soins primaires et du dépistage inadéquat.

Selon le Professeur Abdou Niang, Chef du département de Néphrologie de l’Université Cheikh A. Diop de Dakar et Président élu de l’Association africaine de Néphrologie, « l’IRC est une tueuse silencieuse qu’il faut savoir détecter précocement, en afin d’apporter une réponse efficace pour éviter de passer à l’étape de la dialyse dont le coût est inaccessible à la plupart des populations du continent africain. »

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Source : Agence de Presse Africaine (APA)

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