Peine de mort requise par le parquet général de Nouakchott contre quatre inculpés sur l’affaire de Chouvi Cheine en attendant le verdict. Pour les observateurs cette lourde peine au forceps laisse planer des zones d’ombre sur des témoins considérés gênants qui n’ont pas été entendus à la barre durant ce procès.
Les observateurs rappellent à ce sujet que le collectif de la défense avait demandé l’audition de l’ex-patron de la sureté nationale le général de division à la retraite et celle du médecin auteur du PV de l’assassinat de Souvi Cheine.
Une requête qui semble passer sous silence s’ajoutant à l’extraction d’une des pièces importantes du crime détenue par le tribunal, l’uniforme du policier Hamza tâché de sang du défunt. Ces zones d’ombre qui laissent penser à des suspects protégés par l’Etat. Et d’ailleurs la requête du parquet pur seulement cinq ans de prison ferme à un brigadier et à un agent de police et trois ans fermes pour un autre brigadier en disent long des intentions du tribunal.
En attendant que le parquet confirme la condamnation à mort du commissaire de police de la capitale, d’un brigadier et deux agents policiers, ce procès apparaît comme une affaire judiciaire suivie au plus haut sommet de l’Etat et qui aura suscité la plus grande colère et la plus grande indignation des Mauritaniens dans leur diversité. C’est l’une des quatre bavures policières dans un commissariat sous le régime de Ould Ghazouani et qui s’est terminée au moins par un procès même si des doutes persistent sur certains suspects, révélateurs de dessous de scandales de la république.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 mars 2024)
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