Y a-t-il encore une opposition au Tchad ?

Après la mort de Yaya Diallo, farouche opposant de Mahamat Idriss Deby Itno et le ralliement de plusieurs personnalités à la transition, la question se pose.

Deutsche Welle – Jusqu’à récemment, Yaya Dillo était perçu par de nombreux Tchadiens comme le plus farouche opposant au régime de transition, capable de faire face à Mahamat Idriss Deby à la prochaine présidentielle. Sa mort, la semaine dernière, mais aussi le ralliement de l’ancien opposant, Saleh Kebzabo derrière la candidature du chef de la junte et la position ambiguë de l’actuel Premier ministre Succès Masra, leader du parti Les Transformateurs, font que beaucoup s’interrogent aujourd’hui sur l’existence d’une opposition politique réelle au Tchad.

Scrutin factice

 

Pour certains analystes, la disparition tragique de Yaya Dillo le 28 février dernier ouvre un boulevard pour l’élection, le 6 mai prochain, du président de la transition Mahamat Idriss Deby. D’autant que la candidature de ce dernier est soutenue par une coalition de plus de 200 formations politiques.

Dès lors, le scrutin apparait comme une pure formalité, estime le Docteur Ali Simei Guessé, expert en question électorale et enseignant chercheur : « Je suis de ceux qui pensent que les élections sont organisées au Tchad pour attirer la sympathie simplement de la communauté internationale, rien d’autre. Moi qui suis un homme avisé, je n’attends rien de ses élections. Ça va être un plébiscite pour le candidat Mahamat ou tout le monde rallie sa mangeoire et c’est très dommage ».

Candidature unique ?

Un avis que ne partage pas un autre universitaire, le politologue Evariste Ngarlem Toldé. Selon lui, il existe encore une opposition politique au Tchad :

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Blaise Dariustone

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

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