Mauritanie – « Le journalisme peut jouer un rôle crucial dans la promotion du changement positif »

CFI – Journaliste mauritanienne de 43 ans, Maïmouna Lo travaille pour la télévision nationale depuis 2007. Avec d’autres journalistes de son pays, elle vient de participer à un coaching croisé à N’Djaména. Retour d’expérience.

Sur quoi avez-vous travaillé pendant ce coaching ?

Notre groupe a travaillé sur les fours solaires, une solution innovante en matière d’énergie, dans le cadre de l’Objectif de Développement durable sur l’énergie.

Vous avez travaillé ensemble, journalistes de Mauritanie et du Tchad. Quels ont été les apports et les difficultés de cette collaboration ?

Collaborer avec des journalistes d’un autre pays a apporté une riche expérience et de nouvelles perspectives qui ont profondément enrichi notre approche du journalisme de solutions. Cette rencontre avec nos confrères et consœurs du Tchad a permis un échange fructueux d’idées et de pratiques professionnelles, renforçant ainsi notre compréhension des enjeux locaux et régionaux. Elle a également favorisé un climat de confiance et de respect mutuel, essentiel pour mener à bien des projets journalistiques communs. Nous n’avons pas rencontré de difficultés.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans la manière de travailler de journalistes d’un autre pays ?

Leur disponibilité, leur maîtrise de l’arabe et du français, ainsi que leurs solides compétences techniques. Ils sont polyvalents !

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Après ce coaching, avez-vous des idées de productions en lien avec les ODD que vous aimeriez, désormais, développer ?

Tout d’abord, la réalisation de reportages sur l’accès à l’eau potable, la promotion des énergies renouvelables, comme les fours solaires et la sensibilisation aux enjeux de l’éducation et de la santé. Nous envisageons également d’explorer des sujets liés à la lutte contre la pauvreté et l’inégalité ainsi que la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Ces productions viseront à mettre en lumière les initiatives locales, à sensibiliser le public et à encourager l’action collective en faveur du développement durable et de la réalisation des ODD.

Le coaching croisé est une nouvelle expérience du projet Afri’kibaaru. Peut-on l’améliorer en proposant d’autres pistes pour valoriser davantage le travail de collaboration et la rencontre ?

La collaboration avec les journalistes du Tchad a révélé de nouvelles opportunités pour explorer des sujets d’intérêt commun et des défis partagés. En travaillant ensemble, nous avons pu envisager des angles de reportage originaux sur des thématiques, telles que le développement économique, la protection de l’environnement et la promotion des droits humains. Cette expérience a suscité une réflexion profonde sur la manière dont le journalisme peut jouer un rôle crucial dans la sensibilisation du public et la promotion du changement positif, en mettant en valeur les initiatives locales et les solutions innovantes.

Propos recueillis par Adam Hassane Deyé