Elections présidentielles africaines, une illusion utile ? Par Tijane BAL

Si, un jour, un prix de l’optimisme politique devait être décerné, il devrait revenir aux peuples africains avec une mention particulière pour les candidats à la présidentielle. Un scrutin que l’on sait par excellence, à de rares exceptions près, couru d’avance dans la grande majorité des pays du continent.

Nul n’ignore que le sortant se contente de faire un tour du pâté de maisons ou plutôt du palais et de ses dépendances, pour mieux revenir.

C’est au point que les enjeux de nos scrutins font penser à la déclaration délirante d’arrogance du général belge Emile Janssens (1902-1989), ancien commandant en chef de la Force publique au Congo : après l’indépendance, ce sera comme avant (déclaration qui mit le feu aux poudres en juillet 1960).

De même, très souvent, en Afrique, après l’élection, c’est comme avant. Reste que malgré l’absence de suspense quant à l’issue finale de la course, les partants sont de plus en plus nombreux à prendre le départ ou du moins à le vouloir.

D’où vient la foi inaltérable en cette illusion que d’aucuns croient utile ? N’entretient-elle pas en définitive un mirage collectif conduisant à l’impasse ?

Déjà que dans des démocraties autrement mieux installées, il s’est trouvé des grands esprits pour ne voir dans les élections que des « pièges à c… »

 

 

 

Tijane BAL pour Kassataya.com

 

 

 

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