Slate – Dans de nombreux endroits du monde, comme en Afrique ou en Asie du Sud, manger avec les mains est une tradition. C’est ce qu’on fait à la maison, mais également dans des lieux plus officiels. Le journal Le Monde précise que 3,5 milliards d’êtres humains se nourrissent avec leurs doigts. En Occident, c’est une autre histoire. Plus il y a de couverts, plus le dîner est formel. «Un service de table élaboré peut nécessiter un total de neuf fourchettes, cuillères et couteaux, chacun ayant un rôle précis», indique le New York Times.
Le fait de manger avec les mains est lui aussi régit par un ensemble de règles. Il existe des variations selon les cultures, mais de manière générale, il faut se laver publiquement les mains avant les repas, même si elles sont déjà propres, en signe de respect pour les autres convives. On utilise seulement la main droite et uniquement trois doigts (le majeur, l’index et le pouce). Ces derniers ne doivent toucher que les lèvres, pas l’intérieur de la bouche.
En Europe, nous avons également commencé par manger avec les mains, même au sein de la haute société. Les couverts ont pris le dessus parce qu’ils facilitaient la consommation de certains aliments, pas pour une question d’hygiène. Les couverts qui sont pas assez bien lavés et qui traînent dans un tiroir avant d’être utilisés sont d’ailleurs souvent plus sales que des mains soigneusement savonnées.
Éveiller les sens
Aujourd’hui, de nombreux restaurants qui proposent des plats venus d’ailleurs dans le monde invitent leurs clients à manger avec les mains. Mais cela reste une «aventure alimentaire» pour les Occidentaux. L’attrait principal de se nourrir sans couvert réside ici dans la rupture d’une norme.
