Tournante ! Le mot fait tressaillir parce qu’il est associé à quelque chose de moche.
À part ça, les présidences tournantes des instances internationales sont mécaniques. Elles ont peu à voir avec les mérites du promu ou ceux de son pays. L’heureux élu pourra néanmoins en tirer avantage notamment en termes de visibilité à l’international.
Être président de l’UA, c’est pouvoir fréquenter les vrais Grands de ce monde, être invité, pour le symbole, à faire tapisserie au GX ou GY, à côtoyer des gens qui ignorent jusqu’à votre nom et celui de votre pays. N’importe. On est sur la photo de fin de sommet !
Le président mauritanien s’apprête à prendre les rênes de l’UA et le relais de son homologue comorien. Tous deux sont des anciens militaires. Autre point commun, l’un et l’autre assurent la présidence de l’UA en année électorale. M. Azali Assoumani a d’ailleurs conservé son poste après le scrutin du 14 janvier. M. Ghazouani connaîtra des élections en juin.
Questions : la présidence de l’UA apporte-t-elle une valeur ajoutée à une candidature à la présidentielle ? Que se passerait-il si, d’aventure, un président de l’UA en titre perdait l’élection et son titre ? « On » considère que c’est son pays qui préside l’organisation panafricaine et le nouvel élu est autorisé à terminer le boulot ? Ou alors l’UA a-t-elle intégré, sans oser l’avouer, la maxime de Bongo père : « On n’organise pas une élection pour la perdre »? Leçon que son fiston n’a pas totalement assimilée. But don’t make noise about it.
Tijane BAL pour Kassataya.com
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