Mauritanie : la CNFH reconnaît les inégalités foncières dans les événements de R’Kiz

La déclaration cette semaine de la commission nationale des droits de l’homme sur les événements de R’Kiz relève d’une constance d’enquêtes au forceps dont la finalité est un constat sur les inégalités foncières des victimes de l’esclavage foncier.

Les événements de R’Kiz continuent de susciter des réactions à Nouakchott et sur les réseaux sociaux.Après l’opposition qui dénonce un esclavage foncier de milliers de Harratins dans cette localité du Trarza et victimes également de la violence policière, c’est la CNDH qui apporte son éclairage sur la question foncière rurale avec en toile de fond des recommandations pour résoudre ce problème central du pays qui ne date pas d’aujourd’hui. C’est la lutte contre les inégalités foncières et la persistance de l’Etat dans une politique de la réforme agraire à plusieurs visages qui sont pointées par les observateurs. Les événements de R’Kiz soulèvent la question des litiges fonciers entre des communautés harratines marginalisées et de tribus puissantes qui exercent des pressions sur l’Etat.

La CNDH reconnaît cette problématique de la propriété foncière, origine de tous les conflits dont les incidences politiques économiques et sociales sont visibles. La petite touche sur la réforme de 1983 n’a pas changé un État toujours oppresseur des deux composantes nationales les négro-africains et les Harratins, agriculteurs spoliés depuis 1960.L’institution des droits de l’homme est censé défendre les plus faibles et dénoncer les abus des autorités politiques et administratives surtout dans la Vallée où les populations sont confrontées à l’accaparement des terres agricoles par l’Etat au profit des hommes d’affaires et des investisseurs étrangers.

Les états généraux sur la question foncière ne serviront à rien comme en témoignent les états généraux de l’éducation qui concourent au parachèvement de l’arabisation dans le fondamental et le secondaire. Une réforme du système éducatif qui divise les Mauritaniens. De même les états généraux sur la justice dont la feuille de route ferme les yeux sur la séparation des pouvoirs. Ould Ghazouani est assuré de poursuivre sa politique autoritaire violant les droits de l’homme avec une protection des bavures policières et de l’armée.La liste est longue sur les maux de la societe mauritanienne où les communautés se regardent en chien de faïence.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 18 février 2024)

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