Mauritanie : vers l’amélioration de l’accès à l’eau et de l’assainissement de Nouakchott

Le projet d’accès à l’eau et à l’assainissement urbain est en passe de devenir une réalité avec plus d’un milliard d’ouguiyas au profit de la région de Nouakchott et ses habitants.

Après quatre années de gouvernance de Ould Ghazouani, Nouakchott n’apparaît pas toujours comme une ville moderne donnant l’image d’une capitale dont les habitants ont soif et confrontés sans cesse depuis des décennies aux eaux usées des pluies faute de canalisations après 64 ans d’indépendance. Depuis sa création la Societe nationale de l’Eau (SNDE ) n’arrive pas à satisfaire les besoins en eau  d’une capitale qui compte aujourd’hui près d’un million d’habitants soit le tiers de population avec ses périphéries surpeuplées.

C’est le problème de la mise en place d’un réseau d’adduction d’eau potable qui est pointé du doigt par les observateurs malgré les milliards d’ouguiyas de crédits et d’investissements dans l’hydraulique depuis 2019. Et en première ligne le projet de Nouakchott a partir de l’Aftout Essahili.  Aujourd’hui indexé à cause de graves dysfonctionnements de gestion. L’eau et l’assainissement souffrent d’un manque de synergie entre les collectivités locales et l’Etat.

Pour rompre avec cette habitude la région de Nouakchott s’associe avec la ville de Lausanne en Suisse, l’Association internationale des Maires francophones et aux villes de Metz et de Bordeaux en France pour mettre en commun leurs efforts dans le cadre du projet d’accès à l’eau et l’assainissement urbain dont le coût avoisine plus d’un milliard d’ouguiyas. Ce partenariat de la région de Nouakchott avec des villes européennes constitue un espoir pour les quartiers populaires de se doter plus de robinets publics et de permettre à plus de 5000 familles de se raccorder gratuitement à un réseau et des écoliers du primaire d’avoir leurs toilettes. Et face aux inondations recurrentes la création d’un réseau de canalisations de 141 km constitue un soulagement pour les populations et pour les automobilistes confrontées à chaque hivernage à la lente évacuation des eaux des pluies. C’est un enjeu de taille pour Ould Ghazouani à quelques mois de la fin de son quinquennat.