La présence à Nouakchott cette semaine d’une délégation de la Transparence des industries extractives pour préparer son rapport de 2023 constitue une opportunité pour Ould Ghazouani pour présenter sa tolérance zéro contre la mauvaise gestion des deniers publics.
La Mauritanie est considérée comme une bonne élève au niveau de la transparence des industries extractives qui résulte d’une bonne concertation entre le gouvernement, la société civile et les sociétés minieres. Cette bonne gouvernance apparente est saluée par l’ITE dont une délégation est à Nouakchott pour préparer le rapport de 2023. Une opportunité pour Ould Ghazouani de mettre sur la table sa tolérance zéro pour lutter contre la mauvaise gestion des deniers publics et alarmes enengager le gouvernement à poursuivre les réformes.
Ce déplacement de l’ITE à Nouakchott revêt une signification particulière pour le président mauritanien primée à Dakar en juin 2023. Ce bouclier leadership de la région marque des avancées en matière de responsabilité sociale et de l’utilisation transparente des recettes des sociétés minières. Cependant derrière ce rôle pionnier de la Mauritanie apparaît un État cachotier sur la rente extractive qui profite plus au budget que les citoyens.
L’une des faiblesses de la gouvernance de Ould Ghazouani réside dans l’impunité des détournements excessifs des deniers publics et l’absence de pratiques d’audits et de contrôle dans le secteur extractif. La transparence dans les revenus des sociétés minières et la publication des contrats sont indispensable pour une bonne gouvernance au moment où la Mauritanie va produire ses premiers barils en septembre prochain.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 16 février 2024)
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