Pour Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, le Sénégal « doit rester un modèle de démocratie pour l’Afrique »

Jeune AfriqueLes autorités ont interdit une manifestation à l’appel de la société civile pour réclamer le maintien de l’élection présidentielle reportée par Macky Sall. Ses organisateurs ont finalement décidé de la repousser.

Abdou Diouf et Abdoulaye Wade ont demandé au président Macky Sall d’organiser « dans les plus brefs délais le dialogue national qu’il a annoncé », dans un courrier daté du 11 février signé par les deux ex-présidents sénégalais. Ils appellent les jeunes à « arrêter immédiatement les violences ».

Dans ce courrier daté du 11 février, Diouf et Wade s’adressent solennellement à la nation en tant que « pères, avec Leopold Sédar Senghor, de la démocratie sénégalaise obtenue de haute lutte, mais aussi anciens irréductibles adversaires politiques qui nous sommes vigoureusement opposés par le passé. »

Ils soulignent qu’ils ont « su discuter et dialoguer dans l’intérêt du Sénégal pour mettre un terme à nos différends et aux crises politiques, et cela dans le but de préserver la paix et les vies ». Tout en interpellant les Sénégalais : « Vous n’avez pas le droit de faire moins que nous. »

Marche silencieuse

Les organisateurs d’une marche de la société civile prévue mardi contre le report de la présidentielle ont décidé de la repousser après son interdiction par les autorités. « Nous allons reporter la marche car nous voulons rester dans la légalité. La marche a été interdite. C’est un problème d’itinéraire. Donc nous allons changer cela », a dit Malick Diop, un coordinateur du collectif qui a appelé à manifester.

Le président Sall cherche, lui, comment extraire le Sénégal d’une des plus graves crises qu’il ait connues depuis des décennies. Des médias ont fait état de pourparlers pour renouer les fils du dialogue avec l’opposition, y compris avec Ousmane Sonko, qui a livré au pouvoir un bras de fer de plus de deux ans avant d’être emprisonné en 2023. D’autres ont évoqué la possibilité d’une amnistie dont pourraient bénéficier Sonko, mais aussi son second Bassirou Diomaye Faye, également détenu depuis 2023, et les personnes mises en prison lors des troubles de mars 2021 et juin 2023.

Les conditions du dialogue

Macky Sall a justifié le report par les querelles suscitées par l’homologation de vingt candidatures par le Conseil constitutionnel et la disqualification de dizaines d’autres. Il a dit vouloir une élection incontestable, s’inquiétant du risque de nouveaux accès de violence après ceux de 2021 et 2023. Il a affirmé sa volonté « d’apaisement et de réconciliation » et a proposé un dialogue au reste de la classe politique.

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Source : Jeune Afrique avec AFP

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