Dans l’univers des journalistes exceptionnels, est passé une étoile éclatante qui a ensorcelé tout le monde grâce à sa polyvalence et à son charisme incomparable : Elmarhoum Habib Ould Mahfoudh.
Je n’ai certes pas la prétention de vouloir cerner toute la stature multidimensionnelle de ce génie, mais simplement de vous faire découvrir quelques aspects fascinants qui ont contribué à faire de lui le journaliste d’exception qu’il était.
Natif de la région de l’Iguidi, Habib puise sa force et son unicité dans cette terre imprégnée de savoir et de raffinement. Un véritable berceau de sagesse où se rencontrent les érudits les plus éminents, les maîtres de l’art oratoire, de la rhétorique et de la répartie cinglante.
Les virtuoses de la langue, capables de jouer avec les mots, les silences et les messages sous-jacents, de manier la poésie avec perspicacité, d’incarner le tact, l’humour et la vivacité d’esprit. Ce creuset culturel a forgé Habib d’une manière inégalée, se reflétant plus tard dans ses écrits en tant que journaliste.
Les écrits de Habib révélaient bien plus qu’une simple culture immense, ils témoignaient d’une maîtrise parfaite de la sémantique et de toutes les nuances des savoirs acquis. En tant que journaliste, sa plume était unique, flamboyante. Il osait aborder les sujets les plus graves avec une incomparable touche d’humour, sans jamais sacrifier la sacralité de l’information. Ses commentaires étaient de véritables chefs-d’œuvre, se distinguant paradoxalement par leur légèreté stylistique, leur profondeur sémantique, et leur portée exceptionnelle selon le sujet traité.
Intrépide et courageux, Habib n’hésitait pas à aborder tous les sujets, peu importe leur gravité ou leur sensibilité politique ou sociale. Il osait bousculer les tabous et repousser les limites et cela dans le contexte de restrictions des libertés, en particulier la liberté d’expression qui prévalait à l’époque. Son courage a fait beaucoup d’émules qui se sont investis dans la défense de la liberté de la presse provoquant de grandes avancées dans ce domaine.
Elmarhoum Habib était un éclaireur des esprits, un éveilleur de consciences. Il captivait l’attention de ses lecteurs par sa plume incandescente, capable d’illuminer les recoins les plus sombres de notre société. Jamais auparavant nous n’avions été témoins d’une telle alchimie entre la légèreté du style et la profondeur du sens, créant ainsi une expérience littéraire incomparable.
En traçant son sillage flamboyant, Habib a transcendé les frontières des cultures et des connaissances. Ses écrits étaient l’incarnation de l’essence même du journalisme, une symphonie magistrale de vérités et de réflexions, qui nous invitait à remettre en question nos certitudes et à embrasser la richesse de la diversité humaine.
Les écrits de Habib touchaient profondément chaque lecteur, quelle que soit sa diversité ou son obédience. Et chose unique, Habib était aussi bien apprécié par ses admirateurs que par ses adversaires. Son talent et sa personnalité faisaient l’unanimité, ce qui est assez rare dans notre pays, vous en conviendrez. Allah Yerehmou !
Bouh Ahmed Salem
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