Dans un contexte où le parti INSAF a fait son choix de candidat à la présidentielle de juin prochain les interrogations d’un nouveau gouvernement pour la prochaine campagne sont légitimes. L’enjeu politique est considérable. La réélection de Ould Ghazouani est une continuité des réformes engagées en 2019.
Après quatre années de gouvernance le président Ould Ghazouani n’est pas sans savoir les points forts et les points faibles du gouvernement et son chef est devenu au fil du quinquennat l’homme de confiance. Ould Bilal détient le record de longévité par conséquent les épaules sur lesquelles reposent les priorités et les engagements du chef de l’Etat.
En édictant la tolérance zéro pour faire face aux manquements du gouvernement dans l’exécution des projets de développement, Ould Ghazouani ne s’est pas trompé de cheval de bataille pour lutter contre la lenteur de l’administration et l’incompétence d’une partie du gouvernement. Ce qui a permis d’accélérer les réformes.
Malgré cette faiblesse apparente du chef du gouvernement sa fidélité est compensée par son maintien à ce poste mais les observateurs s’interrogent sur son départ avant le premier tour de la présidentielle. Ould Bilal pourrait reprendre la destinée du parti INSAF pour diriger la campagne du président candidat à sa réélection en 2024. Cette hypothèse est plausible dans la mesure Ould Bilal à une bonne expérience du gouvernement et il a de bonnes relations avec INSAF. Le changement de gouvernement à la veille des élections est une belle opportunité, une porte ouverte à la campagne présidentielle. Ould Bilal incarne la continuité dans le changement.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 28 janvier 2024)
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