Le jour tant attendu est là. Il est arrivé et avec lui les attentes et les espoirs de tout un peuple.
A l’image de tous ceux dont les équipes participent à la compétition reine du continent, nous sommes en droit de rêver. Non pas du sacre final, on ne peut avoir dans nos rêves les plus fous cette prétention, mais d’une participation ho-no-ra-ble. En effet, pour une troisième participation de suite, le temps est venu pour comprendre que le public ne se contente plus d’une participation pour participer ou pour faire de la figuration. L’ objectif immédiat est de faire mieux : une première victoire et pourquoi pas une qualification au deuxième tour.
Toutefois, quels que soient nos objectifs et nos ambitions, nous ne pouvons ignorer les adversaires auxquels nous allons nous frotter. Ils ne sont pas tombés de la dernière pluie et sont même habitués aux exigences de la haute compétition. L’Algérie double championne d’Afrique en 90 et 2019, le Burkina une finale perdue et souvent présent dans le carré d’as et l’Angola souvent présent et dont la meilleure place est celle de 1/4 de finaliste. Nous, avec nos deux participations où nous n’avons pas franchi le premier tour, nous sommes le petit-poucet du groupe.
Pour autant, nous ne nous laisserons pas marcher dessus. Nous ne nous présenterons pas en victime expiatoire, mais plutôt comme un véritable outsider conscient de nos forces et des forces et faiblesses de nos adversaires. Nous viendrons fièrement mais avec humilité défendre chèrement notre statut d’outsider puisque le nivellement des valeurs n’est plus une théorique, mais une réalité comme le montre ce début de CAN.
Pour cela, il faut faire preuve de perspicacité, de détermination, de volonté et d’une mobilisation sans faille. Il faut se transcender, être dans un état d’esprit à toute épreuve.
Dans un groupe difficile, la lutte pour la qualification sera âpre. Ne rien lâcher sera le maître-mot. Par conséquent, sans prendre des risques inconsidérés et démesurés, il faut être vigilants et attentifs derrière, ne pas se découvrir. Notre objectif étant celui de nos adversaires, il faut être dans des prédispositions mentales très fortes pour disputer et gagner les duels, supporter les coup et les courses incessantes pour conquérir le ballon. Des ballons qu’il faut utiliser à bon escient et efficacement lors des transitions offensives. Secteur offensif où nos attaquants n’ont pas fait parler la poudre lors des CAN précédentes.
Je ne peux terminer sans rappeler que le parcours d’une équipe dans les grandes compétitions dépend en grande parti de son début, de son entame, du premier match même si celui-ci n’est pas forcément décisif pour la qualification. Le gagner ou ne pas le perdre permet de mieux aborder la suite de la compétition dans un bon état d’esprit. Allez, allez ,allez les Mourabitounes. Victoire, victoire, victoire.
Moussa SECK
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