En 2012 le président Ould Ghazouani met en place un organisme national pour collecter la Zakat, le troisième pilier de l’islam. Presque trois ans après cette Maison mauritanienne de la Zakat semble vouer à l’échec faute de volonté politique.
C’est l’absence d’un conseil suprême de la Zakat rattaché à la présidence qui est pointée du doigt par les observateurs. A la place le président soufi semble se contenter d’une Maison mauritanienne de la Zakat pour collecter et assurer la distribution de cette aumône pour les nécessiteux.
Plus d’un million de Mauritaniens ne mangent pas à leur faim. Raison de plus de réguler ce troisième pilier de l’slam. C’est la république islamique qui est interpellée dans un pays où la pauvreté est criante à côté d’une oligarchie militaire émergente. Après plus de deux ans de la mise en place de cet organisme national de la Zakat, le silence du gouvernement est révélateur du manque de sérieux de cette instance vidée de sa vraie signification en rendant facultatif la Zakat contraire aux principes de l’islam.
La Zakat n’est pas l’aumône. La première est une obligation au même titre que la prière et la seconde est facultative. Ce recul pour un président soufi s’explique par la pression des hommes d’affaires et la complicité des Imams et Oulémas qui gagneraient plus à convaincre Ould Ghazouani sur cet acquittement de la Zakat que la loi contre les violences faites aux femmes. En se privant d’une institution suprême de la Zakat, Ould Ghazouani rate l’occasion d’un meilleur outil pour la répartition de la richesse nationale compatible avec le programme « TAAZOUR ».et l’Etat de providence.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 15 janvier 2024)
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