Ce n’est pas le 1er gaou qui gagne la coupe / Par Tijane BAL

Dans quelques jours, le coup d’envoi de la CAN. Et c’est la Côte d’ivoire qui accueille. Parmi les moult attraits du pays, son fameux parler, le nouchi, domestication et un peu pied de nez au français classique, le «gros français».

C’est que les Ivoiriens n’ont pas ce rapport paranoïaque et schizophrénique à la «langue du colonisateur» qu’ils ont colonisée à leur tour, lui faisant dire au besoin ce qu’ils ont envie.

Par exemple, pas besoin d’être Senghor pour savoir que le verbe pouvoir ne se conjugue jamais à l’impératif et qu’il n’a pas de forme passive. So what ? Il faut plus pour empêcher les « Gaou » de balancer au présomptueux : tu as dit tu peux ? Peux maintenant.

A propos de mots et de tournures, «The Conversation » d’hier m’a fait découvrir le vocable « Glottophobie » dont il est précisé qu’il a connu une grande vogue depuis 2016 » et qu’il a même fait son entrée au Robert en 2023.

J’ai également appris que le mot est « forgé sur le modèle de xénophobie à partir de glotto (langue) et phobie indiquant une hostilité ». Plus important, j’ai encore appris que la glottophobie désigne « un traitement défavorable d’une personne ou d’un groupe pour un motif abusif d’ordre linguistique ». Ce qui en fait une discrimination. Bon à savoir.

 

 

 

Tijane BAL pour Kassataya.com

 

 

 

 

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