
Le Monde – Qu’est donc Transsion, ce groupe chinois entré en 2023 dans le top 5 des plus gros fournisseurs mondiaux de smartphones, derrière Samsung, Apple, Xiaomi et Oppo ? Inconnue dans les pays occidentaux et même en Chine, où elle ne vend aucun téléphone, l’entreprise, basée à Shenzhen, dans le sud de la Chine, a bâti sa réussite en toute discrétion grâce aux consommateurs africains. Dès 2017, neuf ans après avoir commercialisé son tout premier appareil au Nigeria, elle a détrôné Samsung pour s’imposer comme le numéro un du téléphone mobile sur le continent.
Avec sa population en forte croissance et de plus en plus connectée, l’Afrique aiguise l’appétit des acteurs technologiques chinois. Tandis que Huawei et ZTE sont aux avant-postes dans la fourniture des équipements réseaux, Transsion détient aujourd’hui plus de 40 % du marché africain du smartphone et même plus de 70 % sur le segment des téléphones basiques.
De Lagos à Dar es-Salaam en passant par Kinshasa, impossible d’échapper à ses trois marques, Tecno, Infinix et Itel, dont les logos ornent invariablement les échoppes des revendeurs. « Transsion a investi très tôt dans les canaux de distribution et s’est montré très accessible dans les zones urbaines et rurales », détaille Ramazan Yavuz, analyste pour le cabinet américain IDC.
Fonctionnalités adaptées
Une stratégie d’occupation du terrain doublée d’un effort en recherche et développement pour offrir aux utilisateurs africains des fonctionnalités adaptées à leurs besoins. Les téléphones de Transsion ont ainsi été les premiers à proposer plusieurs emplacements pour cartes SIM, afin de pouvoir changer facilement d’opérateur en fonction des offres promotionnelles et de la couverture réseau. Les batteries sont particulièrement endurantes et les claviers ont intégré des langues africaines comme l’amharique, parlé en Ethiopie, ou encore le swahili et le haoussa.
Source : Le Monde
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