L’AVION MAUDIT

Depuis son apparition sur le marché en 2017, le modèle 737- MAX de Boeing a déjà connu de nombreux pépins. Sans compter les deux crashs mortels de 2018 et 2019.

Le HuffPost – L’horizon s’assombrit une fois encore pour l’avionneur américain. L’incident survenu vendredi lors du vol d’un 737-MAX 9 près de Portland, aux États-Unis, complique le retour sur le devant de la scène du constructeur Boeing, paralysé ces dernières années par une série de problèmes sur ses appareils, en plus de deux crashs mortels.

Si la section du fuselage qui s’est soudainement détachée de cet avion de la compagnie Alaska Airlines n’a pas provoqué de victime, la situation s’annonce critique pour Boeing, dont les appareils du modèle 737-MAX 9 sont désormais cloués au sol dans de nombreux pays en attendant des expertises du modèle problématique.

Une galère de plus pour Boeing qui commençait doucement à remonter la pente après une longue période d’instabilité provoquée par les nombreux problèmes techniques de cet avion qui devait initialement concurrencer l’A320 d’Airbus.

· Inspections à la chaîne

 

Depuis vendredi, la compagnie américaine Alaska Airlines a ordonné le maintien au sol de tous les modèles 737-MAX 9. Depuis les annonces se suivent et se ressemblent au sein de l’aviation américaine et même mondiale. Ainsi, United Airlines, l’une des premières compagnies mondiales, Turkish Airlines, Aeromexico ou la compagnie panaméenne Copa Airlines ont décidé de clouer au sol leurs appareils de ce type pour les inspecter.

Une décision qui fait suite à une directive de l’agence fédérale américaine de l’aviation civile (Federal Aviation Administration, FAA).

Depuis sa mise en circulation sur le marché, Boeing affirme avoir livré 218 exemplaires du 737-MAX 9. À titre d’exemple, United Airlines détient la plus grande flotte au monde de ce modèle Boeing et la compagnie a cloué au sol 46 de ses appareils, alors que 33 ont déjà été examinés depuis vendredi.

De son côté, la FAA évoque le chiffre de 171 appareils concernés à travers le monde. Et pour chaque appareil, les inspections d’usage nécessitent entre quatre et huit heures de travail. Un travail qui risque de provoquer une paralysie de la flotte Boeing, un cas de figure que l’avionneur connaît bien désormais.

· Deux crashs successifs

 

Ces dernières années, le modèle 737-MAX n’est plus vraiment en odeur de sainteté. Il faut dire qu’avec deux accidents mortels survenus un an et deux ans après la mise en service de cet appareil, les conditions ne sont pas vraiment idéales.

 

Maxime Birken avec AFP

Source : Le HuffPost (France)

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