Cernée par les polémiques, la présidente d’Harvard démissionne seulement six mois après sa nomination

Claudine Gay était vivement critiquée depuis une audition au Congrès en décembre, au cours de laquelle elle n’avait pas explicitement condamné les appels au génocide des juifs. Elle était aussi visée par des accusations de plagiat.

Vanity Fair – Claudine Gay aura marqué l’histoire de la prestigieuse université d’Harvard aux États-Unis pour deux raisons. En juillet dernier, cette professeure de sciences politiques avait été nommée présidente de la prestigieuse faculté située à Cambridge, près de Boston, une première pour une femme noire. Elle restera aussi comme la dirigeante ayant réalisé le plus court mandat de l’histoire de l’université depuis sa création en 1636.

Claudine Gay a annoncé son départ ce mardi 2 janvier, cernée par les polémiques. Elle était visée par des accusations de plagiat liées à ses travaux universitaires. Surtout, elle était sous le feux des critiques pour ne pas avoir clairement condamné des appels au génocide des juifs, lors d’une audition au Congrès, sur la lutte contre l’antisémitisme sur les campus.

« C’est le cœur lourd mais avec un profond amour pour Harvard que je vous écris pour vous annoncer que je vais quitter mon poste de présidente, a déclaré Claudine Gay, 53 ans, dans une lettre de démission publiée mardi. Il est devenu clair pour moi qu’il est dans l’intérêt de Harvard que je démissionne afin que notre communauté puisse traverser cette période de défi extraordinaire en se concentrant sur l’institution plutôt que sur ma personne », écrit-elle.

« Cela dépend du contexte »

 

Mardi 5 décembre, Claudine Gay et ses homologues de l’université de Pennsylvanie (Penn) et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Elizabeth Magill et Sally Kornbluth, avaient été interrogées par des élus de la Chambre des représentants. Les trois dirigeantes étaient notamment questionnées sur les tensions au sein des facultés américaines depuis le déclenchement du conflit entre le Hamas et Israël le 7 octobre.

L’élue républicaine Elise Stefanik leur avait notamment demandé si « appeler au génocide des juifs violait le règlement sur le harcèlement à Harvard. » Claudine Gay avait répondu : « Cela peut, en fonction du contexte », avant d’ajouter : « Si c’est dirigé contre une personne. » « Si le discours devient acte, cela peut devenir du harcèlement, avait quant à elle répondu Mme Magill à la même question. C’est une décision qui dépend du contexte. » Leurs réponses avaient provoqué un tollé. Jusqu’à la Maison-Blanche dont un porte-parole, Andrew Bates, avait jugé « incroyable que cela doive être dit : les appels au génocide sont monstrueux ».

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Source : Vanity Fair

 

 

 

 

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